Actu

Poupée sexuelle et robots de plaisir : menace ou progrès social ?

Les premiers modèles de poupée étaient gonflables. Qualifiés de peu encombrants, ils n’étaient pourtant qu’à leurs prémices. Aujourd’hui, la technologie a permis d’innover. Les poupées et autres robots sexuels semblent bien plus vrais. Fabriqués à partir de matériaux de haute qualité, tels que 98 % de silicone et 2 % de TPE, ces nouveaux jouets posent question. Est-ce dangereux pour l’humanité et la notion de réalité ? Est-ce libérateur et précurseur ?

L’histoire des premières poupées racontée

C’est à Barcelone que les premiers tabous sont tombés. Dans un établissement spécialisé, appelé Lumidoll, les premières poupées sexuelles ont été proposées. Les hommes (les premiers visés) pouvaient s’adonner dès février 2017 avec de fausses femmes à la texture moelleuse et aux cheveux soyeux. Le Lumidoll a connu un succès médiatique immédiat. À travers plusieurs articles, certains navrés et d’autres enthousiastes, ce fut un véritable moment historique. La poupée sexuelle s’est démocratisée. Depuis, le débat s’est apaisé et les sexo constructeurs ont envahi le marché.

A découvrir également : Quand porter une ceinture lombaire ?

Pourquoi cette nouvelle sexualité déplait-elle ?

Selon plusieurs scientifiques, la robotique et les jouets humains en plastique ne doivent pas être plébiscités. Ces objets poseraient de grands risques vis-à-vis des relations entre humains. Les personnes qui utiliseraient les robots sexuels, pour un accompagnement sexuel ou émotif, ne le rechercheraient plus avec ses pairs. De plus, une utilisation prolongée des poupées diminuerait également l’aptitude individuelle et collective à l’empathie et à la compassion. Ces questions éthiques et morales chiffonnent. Les poupées sexuelles et les robots de plaisir exacerberaient donc les iniquités de genres. Vraiment ? Voyons tout autrement.

Des objets sexuels synonymes de libération et d’acceptation

Et si les poupées sexuelles et les robots pouvaient nous aider à mieux nous connaître ? Plutôt que de pervertir les rapports sociaux, ces objets peuvent être salvateurs et bouleverser positivement la sexualité de chacun. C’est sans honte et sans retenue que les humains peuvent s’essayer sur des objets, sans rien demander à personne ! La sexualité n’est pas une affaire personnelle après tout ? Ces accessoires grandeur nature peuvent aussi nous apprendre à comprendre nos excitations, nos désirs profonds et ce processus de libération personnelle sera bon pour tout le monde.

A lire en complément : Les associations syndicales de travailleurs : Quelle utilité ?

Une poupée sexuelle pour se sentir moins seul(e)

Ça peut paraître navrant, et pourtant. Beaucoup de personnes se sentent isolées et démunies face à la sexualité. On ne parle pas d’amour ici, seulement de pulsions à assouvir. C’est humain et le refuge est compréhensible. L’important est bien de distinguer les deux notions et d’être à même de faire la différence. Les hommes comme les femmes peuvent souffrir de la solitude, le remède réside peut-être dans une compagnie fictive pour se faire plaisir. Les robots peuvent représenter à la fois un support émotionnel et un accompagnement sexuel.

Pour le plaisir avant tout

Comme dit plus tôt, la sexualité est une affaire personnelle. Mais, n’oubliez pas que ces deux technologies permettent aussi aux personnes limitées psychologiquement ou bien physiquement d’explorer leur sexualité dans un environnement sécurisé. À chacun son envie d’essayer…